L'assomption
occupe la place d'honneur dans le choeur. La Vierge vient
d'être enlevée de sa couche mortuaire couverte
d'un linceul blanc froissé parsemé de roses,
à gauche, en bas du tableau, au pied d'une montagne
rocheuse. Les pentes de celle-ci s'abaissent rapidement
vers la droite sur les lointains d'un paysage et découvrent
une immense étendue de ciel dont l'horizon vaporeux
s'empourpre aux rayons de l'aurore.
Marie plane sur un fond de nuages, emportée par deux
anges aux ailes déployées, habillés
de tuniques légères libérant les bras
et les jambes.
Mi-assise, mi-couchée, saisie dans un habile raccourci
perspectif, elle est vétue d'une robe rouge à
l'encolure ronde, à manche longues, serrée
à la taille. Un manteau d'un bleu très clair
flotte derrière elle, s'accroche à l'épaule
gauche et enveloppe les jambes de ses plis sous lesquels
pointent les extrémités des pieds nus.
La mère du Christ étend les bras parallèlement
à la diagonale qui traverse la toile à partir
de l'angle inférieur gauche, la main droite portée
en avant, la gauche allongée vers le haut, la paume
largement ouverte. La figure est celle d'une femme d'âge
mur dans la plei épanouissement de sa beauté.
Le regard ravi est levé sur le ciel vers lequel se
dresse également le bras gauche de l'ange planant
à la droite de Marie
Une coulée de lumière dorée se déverse
sur les acteurs du miracle, dont les couleurs des vêtements
éclatent en tonalités diaprées.
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