L'adoration
des bergers. Les parties latérales et les bords
du tableau se discernent mal du fait du noircissement des
vernis envahis par le bitume.
La scène est centrée sur le nouveau-né
blondinet couché sur un linge blanc étalé
par dessus la paille d'une crèche posée à
même le sol. Il dort d'un sommeil paisible, les jambes
potelées croisées, les petits bras allongés
le long du corps, un lange enroulé autour des hanches.
Tournée de trois-quarts, la jeune mère est à
genoux devant l'enfant; d'un geste protecteur elle étend
au dessus de lui la main droite alors que la gauche se replie
contre son sein. Elle est habillée d'une robe blanche,
à l'encolure ronde et à longues manches retroussées
aux poignets. Les cheveux sont dissimulés sous un voile
gris qui tombe dans le dos par dessus un manteau bleu accroché
aux épaules.
Derrière elle, dans la pénombre de l'arrière-plan,
Saint Joseph, vêtu de rouge, portant barbe et cheveux
grisonnants, s'est retiré dans une attitude de muette
contemplation. Devant lui émerge la tête aux
longues oreilles pointues d'un âne.
A gauche de la toile, les assistants sont groupés en
demi-cercle. Au plus proche du petit Jésus, un enfant
(où serait-ce un angelot ?) en tunique rouge s'est
agenouillé. Au-dessus de lui apparaît une tête
de femme, le visage de profil tendu vers le berceau, la tête
et le front voilés. En son dos, un pâtre debout
joue du chalumeau. Le dernier des trois bergers, qui s'approchent
à contre-jour à l'entrée de la grotte,
lève le bras gauche et semble retenir un panier porté
sur la tête. |